sécurité = prévention, formation, terrain
Comment lutter contre l’insécurité à paris ? le plan couteaux présenté suite à la multiplication des attaques à l’arme blanche dans et autour de la capitale promet de s’attaque au problème. Anne hidalgo la maire de Paris a présenté le 28 janvier denier un plan de lutte contre les agressions au couteau articulé autour de trois axes : la prévention, la formation et le terrain.
Partie intégrante de la “Stratégie parisienne de prévention des rixes” du printemps 2021. Les édiles parisiennes constatant une augmentation régulière et inquiétante de ces violences parfois liées à des rivalités de bandes cherchant à s’approprier des territoires, comptent sur ce nouveau dispositif pour endiguer le phénomène avant qu’il ne soit hors de contrôle.
appeler au civisme des parisiens
L’objectif basé sur l’appel au bon sens des parisiens, est de marteler que le port d’une arme blanche (couteau, machette, pointe..) est à la fois particulièrement risqué et théoriquement prohibé. “Détenir un couteau dans son sac d’école, ça n’est pas normal” déclare Nicolas Nordman, adjoint au maire de Paris en charge de la prévention, de la sécurité et de la police municipale, lors d’une entrevue sur France Inter. La municipalité parisienne prévoit “des actions en milieu scolaire, principalement dans les collèges”, “une présence et des interventions dans l’espace public, avec par exemple des éducateurs spécialisés et nos médiateurs municipaux qui iront à la rencontre des jeunes à la sortie des établissements scolaires pour dialoguer avec eux et leur transmettre ces messages”, précise encore ce dernier. Un film sera également projeté dans les classes des établissements parisiens et une campagne de communication (réseaux sociaux, prospectus) sera lancée. Les policiers municipaux et les médiateurs seront aussi formés “au contact des jeunes”, la formation s’étendra également aux éducateurs sportifs et aux responsables associatifs. Enfin, le troisième axe permettra d’assurer une présence accrue sur le terrain, aux abords des établissements scolaires, des installations sportives et des autres lieux accueillant les jeunes : la mairie de Paris ambitionne de doubler le nombre de médiateurs, pour atteindre une centaine de personnelins.
insécurité, communiquer mais pas que
L’annonce par la municipalité de ce “plan couteaux” n’a pas manqué de faire réagir : dans l’opposition on moque la candeur d’un tel plan, centré sur une communication à base de flyers, comptant presque exclusivement sur la bonne volonté des parisiens, dont ceux à l’origine du problème. En second lieu, le doublement du nombre de médiateurs est jugé insuffisant par certains, qui estiment que davantage de moyens devraient être alloués à la lutte contre la violence chez les jeunes.
à gauche, des voix s’élèvent pour souligner que le plan ne s’attaque pas aux causes profondes du problème, telles que la pauvreté, le sentiment d’abandon ou le manque de perspectives d’avenir pour certains jeunes.
En revanche, le déploiement de médiateurs aux abords des établissements scolaires parisiens est perçu comme une mesure rassurante, susceptible de dissuader les comportements à risque et de créer un climat plus sûr. La formation des policiers municipaux, des médiateurs, des éducateurs sportifs et des responsables associatifs est également perçue comme essentielle dans le cadre de la prise en charge du problème sécuritaire parisien.
action sécuritaire ciblée, plan d’ensemble
Globalement, le plan de la mairie de Paris est perçu comme un pas dans la bonne direction, mais beaucoup s’accordent à dire qu’il ne s’agit que d’une première étape, après un prise de conscience contrainte par l’opinion publique. Pour être véritablement efficace, la lutte contre la violence chez les jeunes doit être une politique globale, impliquant des acteurs politiques et de la société civiles parfois en totale contradiction sur la méthode. La mairie de Paris devra donc composer avec des contraires, surtout à la veille d’une année électorale qui promet d’être animée dans la capitale.