Conseils & Infos Sécurité
Akha : une application mobile d’alerte pour les voyageurs
Entre assistance communautaire saluée et controverse, l’application mobile Akha suscite un vif intérêt auprès des utilisateurs des transports en commun. Conçue comme un outil d’information en temps réel, elle soulève également des questions quant à son usage et son impact sur la sécurité et la régularité des réseaux. Pour certains en effet, l’existence et le buzz autour d’une telle application, de surcroit issue d’une initiative citoyenne, est l’aveu même d’un sujet autour des questions de sécurité et de qualité de service. Quelques acteurs publics locaux grincent des dents.
Une initiative citoyenne
Selon son concepteur, Akha ambitionne de “redonner le contrôle aux usagers des transports collectifs”. Ce jeune développeur originaire des Yvelines a élaboré cette application gratuite destinée aux passagers des trains, autobus, tramways et métros. S’inspirant du principe de Waze pour les automobilistes, Akha permet à chaque utilisateur de signaler un événement sur le réseau : délai, avarie, accident… et également la présence d’agents de contrôle. C’est en partie cette dernière fonctionnalité qui explique l’engouement médiatique autour de l’application, qui figure parmi les plus téléchargées de ce début d’année 2025.
Ce projet ne vise pas uniquement à répondre à la question de savoir comment lutter contre l’insécurité dans les transports : “J’ai développé cette application pour exprimer non seulement mon opinion, mais aussi celle de toutes les personnes qui, comme moi, sont insatisfaites du niveau du service proposé”, explique “Sidox”. Avec l’appli Akha, ce jeune programmeur pas encore trentenaire et originaire des Yvelines, a en quelque sorte imaginé un pendant à Waze transposé à la problématique notamment sécuritaire des transports en commun français.
Un dispositif d’alerte participatif
Cette application gratuite offre à chaque voyageur la possibilité d’informer l’ensemble de la communauté en temps réel d’un incident dans le réseau. La plateforme cible tous les modes de transport en commun (train, métro, bus, tramway…), dans toutes les villes de France.
Dès qu’une alerte est signalée par un usager en danger ou simplement empéché par une panne sur la ligne, des retards à répétitions ou un débrayage spontané , tous les autres reçoivent une notification instantanée sur leur smartphone.
Un signalement collaboratif sur trois axes
- “Retard” : comme son nom l’indique, cette alerte permet de signaler un retard du train, du bus, du métro ou du tramway.
- “S.O.S” : cette alerte incite à éviter une ligne de bus, une rame de métro, etc., en raison d’un problème d’insécurité à bord.
- “Akha” : “Pour celui-ci, je ne fournis aucune indication. Je laisse à la communauté le soin de l’employer à bon escient”, explique Sidox peut-être un peu espiègle.
Une exigence de sécurité dans les transports en commun
Alors finalement, pourquoi application cette application de signalement suscite-t-elle un tel engouement ? de nombreux acteurs institutionnels et au premier chef les collectivités en charge des réseaux se demandent comment lutter contre l’insécurité dans les transports et comment faciliter la communication entre usagers et opérateurs. L’attrait pour l’application Akha réside dans sa promesse d’une information en temps réel et participative sur l’état des transports en commun. Elle offre aux usagers un outil simple et visiblement attendu pour s’informer mutuellement et potentiellement anticiper les dangers et perturbations sur leur réseau. Cependant, la fonctionnalité signalant la présence des contrôleurs soulève des débats et des controverses, notamment en ce qui concerne la lutte contre la fraude et la sécurité des agents. Cette ambivalence contribue largement à la notoriété et au débat public autour d’Akha.